C’est en substance ce qu’a jugé le tribunal de police de Guebwiller (Haut Rhin) le 8 mars suite aux poursuites engagées contre EDF pour violation des règles générales de fonctionnement des centrales nucléaires (http://www.sortirdunucleaire.org/Fuite-massive-a-la-centrale-de-Fessenheim-EDF-50723).

Suite à la rupture d’une canalisation d’eau non radioactive en salle des machines en 2015, au CNPE de Fessenheim, EDF avait déclaré à l’ASN un simple défaut d’étanchéité. Cela n’a pas plu à l’ASN qui, venant sur place quelques jours plus tard a constaté en direct que la canalisation n’a pas été correctement réparé : une nouvelle fuite se déclenchait, projetant de l’eau à 10 mètres !

La réglementation technique générale est exigeante et on le serait à moins s’agissant comme le relève le tribunal d’installations « très dangereuses » : suite à un tel évènement, elle oblige l’exploitant à en analyser les causes et à apporter les remèdes appropriés. Finalement, après coup, EDF identifiera la cause des ruptures successives au « coup de bélier » donné à l’ouvrage lors de l’ouverture de la canalisation, phénomène que n’importe qui connaît chez lui quand par exemple on ouvre vite un robinet après avoir purgé les tuyaux.

Le fait qu’EDF n’ait pu identifier les causes exactes de la première rupture de la canalisation constituait donc une infraction. Elle est assez inquiétante aussi concernant la culture de sûreté de l’exploitant : EDF n’a pas de plombier dans ses équipes?

 

 

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