« EDF gère tout de même parmi les installations les plus dangereuses du monde. Il n’y a donc pas lieu de transiger sur la sécurité, déclare l’avocat de « Sortir du nucléaire », Benoist Busson. Et quand on n’est pas rigoureux sur la partie environnementale (les circuits de refroidissement dans lequel on va injecter de l’acide sulfurique pour détartrer les canalisations), qu’on ne fait pas attention et que tous ces produits se retrouvent de façon non maîtrisée dans la nature… on peut se demander dans quelle mesure EDF serait aussi désinvolte, aussi négligent pour la partie la plus dangereuse (le réacteur) »
Pour l’avocat, cette attitude désinvolte serait inscrite d’une certaine manière dans la culture d’EDF. « Il ne faut pas prendre ces incident s à la légère. Ce qu’a pourtant fait EDF à la barre, en considérant que ces incidents finalement étaient rien du tout, qu’il n’y avait pas de conséquences négatives sur l’environnement. Cela fait partie quasiment du quotidien de l’entreprise. »
L’entreprise EDF a reconnu l’incident mais affirme être intervenue aussitôt la fuite découverte. Elle qui estime toujours que l’incident n’a pas eu d’impact environnemental.
Le Parquet, pour sa part, a estimé qu’il n’y avait pas d’infraction et a demandé le classement sans suite. Le jugement du tribunal de police de Charleville-Mézières est attendu pour le 30 juillet prochain.
François Louis